Lorsque vient l’hiver, c’est généralement le temps de prendre soin du sol de votre potager. Si cette étape est aussi importante, c’est parce qu’elle prépare la terre pour les prochains semis. Bien entendu, ce temps de repos étant crucial, il doit être préparé dans les règles de l’art.
Étape 1 : Procéder aux dernières récoltes
Pour préparer votre sol avant l’hiver, commencez toujours par faire les dernières récoltes. En général, le début de l’hiver correspond à la récolte des courges, des légumes racines, du brocoli, des choux, etc.
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L’idéal serait, dans ce cas, non pas d’arracher les plants, mais plutôt de les couper à la base de sorte à laisser les racines dans la terre. Une fois qu’elles se seront décomposées, elles fourniront de l’azote au sol pour vos prochains semis, en l’occurrence pour les légumineuses. Vous devez savoir que les déchets verts se compostent aussi très bien.
Étape 2 : Aérer le sol
Avant l’hiver, le sol de votre potager a surtout besoin d’être bien aéré. Cet exercice a un double objectif : d’une part, cela permet à la terre de maintenir un bon niveau de souplesse et d’autre part, la terre est moins déstructurée après parce que vous aurez pris le temps de bien la décompacter. Ainsi, pour éviter que la terre reste lourde au printemps, il faudra donc la décompacter déjà à la fin de l’automne.
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Pour cette délicate opération, munissez-vous d’un grelinette ou d’une biobêche. Les longues dents de cet outil facilitent l’ameublissement profond sans que la terre soit retournée. En plus, c’est plus pratique pour éviter de fatiguer votre dos.
Étape 3 : Assurer un apport en matière organique
Cette étape est cruciale une fois que le printemps sera là. Une terre bien enrichie vous donnera de meilleures récoltes. Par contre, vous devriez bien choisir les parcelles qui devront recevoir du compost. En règle générale, celles où seront cultivés les pois, les fèves, les oignons, l’ail ou les haricots n’en ont pas besoin.
Pour le reste, il faudra en moyenne 2 à 3 kilos de compost par mètre carré. Il est préférable d’opter pour du compost demi-mûr ou mûr. Il sera simplement répandu à la surface du sol, et griffé ensuite de façon superficielle, car il est beaucoup plus destiné aux êtres vivants présents dans le sol et non à la terre elle-même.
Étant donné que les vers travaillent en mangeant, votre apport en compost leur permettra de rester et de travailler votre sol en creusant des galeries. De cette façon, vous entretenez naturellement la fertilité du sol.
Vous devez, cependant, garder en tête que certaines cultures sont plus gourmandes que d’autres, en l’occurrence les courges. Par conséquent, il faudra assurer un apport complémentaire au printemps, au moment des semis si vous envisagez de cultiver ce type de plante.
Étape 4 : Procéder au paillage du sol de façon généreuse
Vous ne pouvez pas finir de préparer votre sol avant l’hiver sans avoir effectué le paillage. Dernière étape du processus et pas des moindres, le paillage succède à la fertilisation des parcelles. Il s’agit d’une opération qui consiste à recouvrir le sol fertilisé de paille afin de le protéger contre les pluies, le lessivage ou encore les adventices. Outre cela, le paillage permet aussi d’instaurer un climat qui favorise le travail des vers dans le sol en l’isolant du froid.
Il doit se faire sur plusieurs semaines au moins. L’idéal serait de le réaliser jusqu’à la mi-décembre. Pour ce faire, vous avez le choix entre la paille, les feuilles mortes ou des résidus de cultures potagères sans trace de maladie. Vous pouvez tout aussi utiliser les tontes de pelouse ou des cartons bruns si vous ne trouvez rien de conventionnel.
Vous n’aurez ensuite qu’à répartir les feuilles mortes ou la paille à la surface des parcelles de façon uniforme. S’il faut privilégier le potager, n’oubliez tout de même pas de pailler également au pied des haies ainsi que les massifs de vivaces si vous en avez.
Le paillage doit être assez généreux et faire une épaisseur de 30 cm au moins. C’est le minimum pour protéger le sol de la neige et ne pas le laisser geler.
Voilà ! En seulement 4 étapes simples à réaliser, votre potager est prêt à passer l’hiver et à être le plus productif dès l’arrivée du printemps.